Jean-François Chaussepied nous a quittés le 2 janvier 2024. Nous avons tenu à lui témoigner notre amitié à travers ces quelques lignes :
Cher Jean-François.
Tu viens de nous quitter.
J’ai perdu « mon grand frère ».
Là-haut,
Dans les nuages ébouriffés vous allez vous retrouver
Et regarder avec humour ceux qui sont restés.
Maintenant,
Vous êtes dans la lumière de tous les soleils couchants
Dans la fraîcheur des levers du jour.
Vous contemplez les horizons sans fin
Des planètes et des galaxies remplies d’étoiles.
Ta soif de connaissances savoure l’une après l’autre
Les merveilles de ce monde infini.
Entre deux plongeons stellaires
N’oublie pas ceux qui comme toi sur notre planète Terre
Continuent de chercher … chercher
Avec cette même soif d’Absolu.
Tes tableaux continueront à nous ouvrir les yeux.
Merci pour le bonheur de t’avoir croisé dans cette quête de l’Ouvert.
Marie-Hélène Lorcy
Tout au long des expositions du Collectif Arts de Bretagne pendant toutes ces années, la participation de Jean-François Chaussepied nous a été très précieuse. Nous avons toujours apprécié sa gentillesse, sa fidélité, son talent, son dévouement, son abnégation, etc. Jean-François restera un modèle pour nous tous, modèle que nous n’oublierons pas.
René-Claude Migaud
Lors de l’installation à Gourin en avril 2023 des œuvres de notre collectif, je découvre les cahiers de poésie de Jean-François déposés près de ses peintures. Ses écrits sont poétiques et doux à l’encontre de ses toiles. Ses peintures aux couleurs vives et aux tracés francs m’étaient habituelles et tellement différentes. Cette poésie des écrits me fait découvrir une autre facette des talents de Jean-François.
Chantal Gouesbet
Je ne connaissais pas beaucoup Jean François, mais ce qui m’a marqué chez lui et le souvenir que je veux en garder, c’est la bonhommie, la convivialité de l’homme et le plaisir, la joie, la sérénité qui émanaient de ses toiles.
Ellem
La peinture de Jean-François me renvoie à mon adolescence, alors que, déjà « connu comme un loup blanc », il exposait dans de nombreuses petites communes du Finistère. Pour Jean-François il n’y avait pas de petites expos ou de grandes expositions ; tout le monde devait pouvoir accéder à une création de qualité. Cette bienveillance, il l’a également eue à mon égard. Il y a une trentaine d’années (déjà !), alors que j’exposais toute jeune avec lui dans un même salon de peinture, je me souviens parfaitement de ses mots d’encouragement alors que je recevais un prix. Depuis, j’ai toujours eu un immense plaisir à le côtoyer, humainement d’abord pour sa gentillesse et son humour, et également pour sa peinture chatoyante et lumineuse qui respire la vie.
Nolwenn Guillou
Je le connaissais peu. Néanmoins il représentait pour moi un caractère fort mais sensible comme sa peinture.
Laurence Gardet Marquer
J’ai aimé cette personne par son humour et sa gentillesse. Dommage de ne pas l’avoir rencontré plus tôt. Je peux témoigner d’une anecdote : je me souviens de Jean-François et de son humour à l’exposition d’Erquy. J’avais pour « mission » de mettre les titres sous ses tableaux accrochés au mur. Mais ils n’étaient pas titrés à l’arrière, alors j’ai écouté mon instinct et je les ai sûrement rebaptisés. Quand je lui ai montré le résultat, pour lui, il n’y avait pas de problème. Les titres peuvent changer et se promener de tableau en tableau. Nous avons ri ensemble et tout à coup le monde est devenu drôle et plus poétique. Merci Jean-François.
Maryline Le Gouill
Jean-François
Ta démarche paisible de gros Nounours ne pouvait pas laisser penser que tu avais la grâce d’une danseuse étoile. C’est d’une main légère que tu traçais des lignes souples et fluides qui structuraient des compositions en équilibre. À chaque exposition, j’attendais que tu dévoiles tes peintures, chaque fois le même constat : SUPERBE. C’était le même esprit mais toujours différent.
J’aimais ta complicité quand dans un clin d’œil qui en disait long, tu souriais, je crois que l’on se comprenait. Tu me manqueras.
Yannick Huiban
Par l’entremise de l’une de ses amies galeriste à Berlin, je me suis trouvée invitée à déjeuner chez ce peintre que je ne connaissais pas mais dont les conseils et le témoignage me seraient précieux. Son accueil et celui de Jacqueline, son épouse, ont rapidement dissipé ma timidité. Je me souviendrais longtemps de ce repas sur la terrasse, à l’ombre d’un superbe néflier-parasol. C’était bon, simple, convivial ; je me sentais aussi à l’aise avec ce couple merveilleux que j’aurais pu l’être avec de vieux amis.
Jean-François m’a montré ses toiles : de celles en nuances de gris, période sombre de sa vie, aux plus récentes, jusqu’à l’apothéose chromatique des dernières séries où l’on devine la mer, le vent, des idées de voiliers et d’évasion.
Il m’a montré enfin ce qui avait été un projet au long court : les vitraux de Notre-Dame de Kerluan. Je commençai à prendre la mesure du talent de ce peintre qui m’avait raconté son métier, son histoire sans prétention et avec toute l’amitié d’un égal, quand j’avais moi tout à apprendre en tant qu’artiste. La chapelle est un joyau, une consécration, l’ancrage de son travail et donc un peu de qui il était, dans une Histoire et un patrimoine qui lui tenaient profondément à cœur.